La souveraineté royale
Cette souveraineté royale elle s’applique autant à l’intérieur du royaume c'est à dire à l’encontre ou au bénéfice des sujets, qu’à l’extérieur du royaume c'est à dire que l’image régalienne du monarque doit également être affirmée face à ceux qui éventuellement refuseraient de reconnaitre la grandeur de cette dignité royale.
A l’intérieur, la souveraineté et son illustration vont s’incarner dans trois thèmes principaux : la paix, la loi/le droit et la justice (coupable puni ; innocent absous) (§ 1).
S’agissant de la souveraineté à l’extérieur, le roi va affirmer son emprise face aux d’autres puissances de l’époque.
L’un est à la fois spirituel et temporel (Pape), l’autre est uniquement temporelle même si elle revendique une dimension spirituelle c’est la puissance de l’empereur romain germanique, celui qui prétend continuer l’Empire de Charlemagne, celui qui a fait partir de XII siècle va se faire appeler César (Kaiser) (§ 2).
§ 1 : La souveraineté et son expression à l’intérieur du royaume
LA PAIX
Il faut poser en principe que dans l’imaginaire féodal la guerre n’est pas un accident, ni une turbulence mais elle est au contraire un état normal puisque chaque seigneur, maitre de la terre, chaque Ward lord, chaque seigneur de la guerre a à cœur de défendre son honneur, de défendre son territoire et même d’en conquérir d’autres.
La violence dans cette société dont la noblesse est l’emblème, c’est une chose normale.
De la sorte, on comprend que la faible monarchie capétienne se trouve confrontée à un enjeu, à des difficultés extrêmes.
Bien avant elle, l’institution dominante en Occident, l’Eglise, avait elle aussi voulu non pas supprimer la violence (cela était impossible) mais au moins canaliser cette violence dont elle était souvent la première victime.
En effet, dès le Xème siècle l’Eglise en Occident, avait mis en place une série de barrière destinées à canaliser cette violence, c’était d’abord l’appel de Dieu qui