La subjectivité dans les mémoires de guerre de de gaulle
Nous pourrons nous demander en quoi la dimension historique de l' écriture gaulienne est subjective en ce qu'elle révèle une stratégie politique. Nous verrons dans un premier temps qu'une dimension historique est présente, puis dans un deuxième temps que, malgré cela, cette dimension est remise en cause par la subjectivité de l'écriture de l'auteur, et enfin, dans un troisième temps, que plus qu'une oeuvre historique, c'est un ouvrage à enjeu politique.
Certes, De Gaulle s'attribue une fonction d'historien, la dimension historique étant très présente dans le récit. Premièrement, il expose des faits historiques auquels il a participé, notamment des batailles, des victoires ou, ici dans le tome trois, des libérations. On peut citer l'exemple de la descente des champs Elysées gravée dans la mémoire des français et que de Gaulle relate à la page 364. Deuxièmement, il fait le récit des grandes conférences et rencontres entre les hommes militaires et politiques ce qui nous renseigne sur ces conférences. Par exemple, de Gaulle n'oublie pas de mentionner de la page 106 à 108 la conférence de Yalta qui réunissait les nations victorieuses de la guerre et à laquelle la France n'a pas participé. Troisièmement, de Gaulle fait plus que relater les événements historiques qui concernent la France de 1944 à 1946, en effet, il recontextualise, il mentionne les événements qui se produisent à l'étranger. Nous pouvons citer l'exemple des bombes atomiques qui ont frappé Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945 aux pages 271.
Cela caractérise le travail d'un historien qui fait, plus que relater des faits historiques, les recontextualise.
Cependant, cette fonction d'historien est remise en