La technique de fonte du bronze
Vers la fin de la période archaïque et le début de la période classique de la Grèce antique (530-470 av. J.-C.), cette technique de sculpture voit le jour. Il s'agit, encore aujourd'hui, d'une méthode des plus efficaces pour recréer des sculptures déjà existantes, ou encore créer des objets si détaillés qu'il devient trop difficile de les travailler avec les instruments de sculpture traditionnels.
La première étape consiste à réaliser, en cire, la forme qu'on veut obtenir, ou encore, prendre une empreinte, toujours avec la cire, de l'objet qu'on veut reproduire. On prend soin de placer des bâtonnets de cire à des endroits stratégiques sur la sculpture qui servirons à évacuer l'air et les gaz de l'opération, couler le bronze et évacuer la cire fondue. Ensuite, on recouvre la cire de plusieurs couches d'argile, en prenant soin de laisser dépasser les bout des bâtonnets. Les couches successives d'argile sont chargées en dégraissant végétal afin de résister à de fortes températures. Une fois l'argile sèche, on chauffe le tout dans un four pour faire fondre la cire. Un temps de refroidissement est nécessaire au moule de terre cuite avant d'y verser le métal en fusion. Après un autre refroidissement, cette fois-ci du bronze, il n'y a qu'à casser le moule pour récupérer la sculpture.
Bien sûr, ce n'est pas encore la version finale. Les artisans doivent couper les tiges de bronze restées après la coulée et limer les imperfections. Lorsque l'œuvre est de bonne taille, il est nécessaire de la faire en plusieurs partie pour, ensuite, souder le tout. Pour finir, la sculpture est patinée par oxydation à l'aides d'acides.
Autrefois, on n'oxydait pas le bronze. On essayait plutôt d'empêcher le vert-de-gris que l'on appelait de la crasse. «Les Anciens disaient savoir retarder les phénomènes de corrosion en huilant la surface des bronzes ou en l’enduisant de substances bitumineuses.» (D.-Lequime, p. 120)
Aujourd'hui, toutes