La technique fait-elle notre bonheur
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Dès la préhistoire, les hommes, dénués de protection naturelle, ont dû agir sur leur milieu afin d'assurer leur survie. La technique, c'est-à-dire l'ensemble des procédés utilisés dans le but de réaliser une action concrète, comme la survie, fut transmise et s'est perfectionnée au cours du temps. Cependant, la technique, et donc le travail, sont un fléau infligé à l'Homme par Dieu. A son contraire, le bonheur (par son étymologie) suggère l'idée de chance et de hasard, comme s'il ne dépendait pas de nous d'être heureux, mais concrètement, il s'agit du résultat d'une démarche volontaire et réfléchie dans laquelle la raison semble intervenir pour améliorer notre qualité de vie. Il en dégage une idée de plénitude et de stabilité. Ainsi, comment la technique peut-elle être source de bonheur ? L'homme, qui arrive aujourd'hui à la pointe du progrès technique, trouve-t-il le bonheur dans ce monde qu'il a tant modifié ? Le moyen est-il aujourd'hui adapté à nos fins ? De quoi a-t-on vraiment besoin pour être heureux ? Le bonheur est-il lié de manière nécessaire au progrès technique ? Il ne s’agit pas de se demander si nous pouvons être heureux que par la technique, mais si la technique rend forcément heureux.
Tout d'abord, nous verrons que la technique a transformé l'Homme et son existence. Ensuite, nous étudierons le bonheur en tant que but de cette existence modifiée. Et pour finir, nous observerons que l'alliage de la technique et du bonheur n'est pas toujours un remède à la souffrance.
Pour commencer, il faut savoir en quel but l'Homme s'est détaché de la nature et de ses nécessités naturelles. En effet, l'Homme a très vite compris que pour gagner son indépendance et vivre sans crainte et dans le confort, il lui fallait se détacher de ses nécessités naturelles, c'est-à-dire de ses besoins, de ses manques et de ses indigences. Ainsi, pour devenir tributaire de la nature, il a appris à la maîtriser elle-même par le travail. Selon Marx, l'action de travailler prend