La théorie quantitative de la monnaie
En économie, la relation entre la quantité de monnaie en circulation et le niveau général des prix est appelé la théorie quantitative de la monnaie. En effet, cette théorie explique que toute augmentation de la quantité de monnaie entraine une augmentation des prix. L’un des premiers à évoquer la corrélation entre ces deux acteurs économiques fut Jean Bodin en 1568. Ses travaux portaient sur les effets inflationnistes de l’arrivée de l’or en provenance du Nouveau Monde ( c’est à dire les Etats Unis D’Amérique actuelles). C’est Fisher, en 1911, qui a en premier proposé une formule de la théorie quantitative de la monnaie (I) ; théorie qui implique des conséquences économiques tel que l’inflation et la neutralité de la monnaie (II). En 1956, Friedman reformule la théorie (III).
I. La formule de Fisher
A l’époque de Ricardo, l’or et l’argent était la monnaie de transaction. Selon lui la valeur de ces dernières dépendait du facteur temps de travail : c’est à dire que le nombre d’heure de travail effectué pour extraire ces minerais influençait la valeur de la monnaie en elle même. Par conséquent, plus la productivité était importante, plus grande serait la valeur de l’or et de l’argent, et inversement. Avec l’ouverture d’échanges internationaux, Ricardo fit un nouveau constat : la monnaie qui est produite circule, néanmoins si elle est abondante, elle tend à se dévaloriser : c’est donc la rareté de la monnaie qui va fixer sa valeur et non la quantité de travail.
Fisher reprit les travaux de Ricardo pour formuler une équation qui va servir de fondement à la théorie quantitative de la monnaie:
MV = PT
La théorie quantitative de la monnaie explique la hausse des prix par une émission excessif de monnaie par rapport à la production.
Soit M = la masse monétaire,
P les prix,
T les quantités échangées pendant l’année et
V la vitesse de circulation de la monnaie (nombre de paiements que chaque unité