Introduction :

Jean de LA FONTAINE, né en 1621 et mort en 1695, est un auteur classique du XVIIeme siècle, essentiellement connu pour ses Fables.
Il a passé la majeure partie de sa vie à Paris, à la cour du Roi Louis XIV et ses Fables étaient à l’origine destinées au Dauphin. En effet, elles avaient pour but de l’éduquer, de lui inculquer certaines valeurs morales. La Fontaine est donc un moraliste, puisqu’il propose, dans ses textes, une réflexion sur les moeurs et sur les comportements humains. Pour ce faire, il recourt, comme dit précédemment, à la fable, c’est à dire au genre de l’apologue, procédé indirect d’argumentation qui consiste à développer un récit à visée didactique. Son recueil de fables est constitué de 12 livres, dont la publication s’échelonne de 1668 à 1694. Sur les 244 fables que La Fontaine a écrites, seulement une vingtaine d’entre elles sont inventées, toutes les autres sont inspirées de ses prédécesseurs, notamment des fabulistes de l’Antiquité, tels qu’Esope ou Phèdre. La Tortue et les deux Canards, 2eme fable du livre X du recueil, est par exemple inspirée d’un ancien apologue de l’indien Pilpaï. Elle a pour but, comme on va le voir, de critiquer les voyages.

I- Un texte clair, facile à comprendre

1) Une intention évidente depuis le début
- Premiere description péjorative : désir de critiquer la Tortue
- Voyage présenté comme élément perturbateur et rattaché à la sottise de la Tortue
- Confirmé par le choix de la Tortue, animal le moins susceptible de voler
- Confirmé par les deux vers sous formes de maximes, qui sont martelés avec l’anaphore, qui conferent du sérieux et de l’autorité au fabuliste (vériité générale)

2) Concision
Pas de bavardages inutiles, il va à l’essentiel
- Situation initiale au vers 1 et élément perturbateur au vers 2
- Peu de personnages : la Tortue et les deux Canards
- Caractérisation succinte des protagonistes : vers 1 : à la tête légère, légère mis en relief à la rime vers 5