La tragédie antiquz
Le mot tragôidía est composé de trágos, « bouc » et ôidế, « chant », et signifie le « chant du bouc ». Cette appellation pourrait être lié au satyre, compagnon de Dionysos, mi-homme mi-bouc, ou bien à la plainte de l’animal mené à l’autel du sacrifice avant les Dionysies.
Aristote (384-322 av. J-C) est l’auteur de la Poétique, ouvrage dans lequel il théorise la tragédie et met le principe de la catharsis : le spectateur, en regardant une tragédie, le spectateur se libère de ses pulsions, fantasmes ou angoisses en les vivant à travers les héros ou les situations représentées sous ses yeux. « La tragédie (...) est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen de la narration, et qui par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. » Les principaux auteurs grecs de tragédie sont : Eschyle, Sophocle et Euripide. « [...] Que dans tous vos discours la passion émue
Aille chercher le cœur, l'échauffe et le remue.
Si d'un beau mouvement l'agréable fureur
Souvent ne nous remplit d'une douce « terreur »,
Ou n'excite en notre âme une « pitié » charmante,
(…)
Le secret est d'abord de plaire et de toucher »
Boileau (1636-1711), Art poétique (1674), Chant III. La tragédie suit des règles bien précises La tragédie est un genre théâtral (le tragique est un registre). Une tragédie développe généralement une action (série d'événements) qui constitue une intrigue mettant en scène des héros ou des personnages de rang social élevé, en vue d'émouvoir et d'instruire le spectateur, provoquer sa terreur et sa pitié par le spectacle des passions humaines en lutte entre elles ou contre le destin.
Dans une tragédie, les personnages s'expriment sur un ton élevé ou sublime, et en vers.
La tragédie