La turquie moderne
La Turquie, en partie peuplée de Celtes il y a 2500 ans, est devenue colonie perse, grecque puis romaine, comme en témoignent les nombreux vestiges présents. L’empire byzantin a survécu à la chute de l’empire romain et les Chrétiens d’Orient ont fait de l’ancienne Asie mineure leur bastion oriental, Byzance étant le joyau. Ce territoire a été peu à peu envahi par les habitants des steppes de l’Asie centrale au premier millénaire (l’embryon turc). Ces derniers ont ensuite été islamisés par les hordes de Mahomet qui ne faisaient là que leur premier galop d’essai avant d’essaimer, en un peu moins d’un siècle, vers l’Afrique du Nord, le royaume des Ibères, Bagdad et la France mérovingienne.
Les Chrétiens, en conflit territorial avec les Musulmans, leur ont parfois laissé le sol pour se réfugier dans les grottes et les villes souterraines, creusées par eux-mêmes. On en voit encore beaucoup de traces dans la région de la Cappadoce, sorte de gruyère très étendu en surface et parfois en profondeur.
Un petit groupe ethnique, les Ottomans, est venu départager tout le monde et a assis un pouvoir pendant environ 6 siècles, du XIIIème siècle à la Grande Guerre. L’empire ottoman s’est alors étendu jusqu’à Bagdad, a fait tomber Constantinople comme un fruit mûr en 1453, a envahi toute l’Arabie, la côte de l’Afrique du Nord jusqu’en Tunisie et les Balkans jusqu’aux portes de Vienne en 1683, le seul souvenir du siège raté étant la fameuse viennoiserie en forme de croissant. Traître aux yeux de la chrétienté, François 1er avait fait de Soliman (le Magnifique pour nous, le Législateur pour les Turcs) son allié principal contre l’hégémonie européenne de Charles Quint. Notre première ambassade à l’étranger s’est, à cette occasion, installée à Istanbul. Rapidement, les ambitions navales de l’empire ottoman ont coulé à Lépante en 1571, ce dont a été témoin Cervantes, mousse espagnol.
Cet empire ottoman, renforcé par une