La vie de césar
César affirmait avoir pour ancêtre Iule (ou Ascagne), fils d’Énée et de Créuse, amené en Italie par son père après la chute de Troie. Ce fondateur d’Albe-la-Longue était considéré comme le créateur de la vieille famille des Iulii qui, selon l’empereur Claude, se joignit ensuite aux patriciens de Rome[5]. Par ce lignage, César revendiqua, lorsqu’il prononça l’éloge funèbre de sa tante Julia, une ascendance remontant à Vénus[6] dont il célébrera les vertus génitrices (Vénus Genitrix).
Les Iulii historiquement connus furent une famille patricienne d'importance mineure, qui exerça quelques consulats mais ne faisait pas partie, au Ier siècle av. J.-C., de la cinquantaine de familles de la nobilitas qui fournissaient la plupart des consuls. Les Julii connurent des revers de fortune, et Jules César grandit dans une maison assez modeste du bas quartier de Subure, de mauvaise réputation[7].
Caius Julius César, le futur Jules César, naît vers 100 av. J.-C., fils de Caius Julius Caesar III et de Aurelia Cotta, également d’origine patricienne. Malgré les sources historiques, la date précise de cette naissance reste incertaine : le 12 juillet[8] ou le 13 juillet[9] 100 av. J.-C.[10],[11],[12],[13] ou 102 av. J.-C.[14],[15].
Selon Tacite, en mêlant dévouement maternel et ferme discipline, sa mère Aurelia donne à Caius et ses deux sœurs Julia une éducation exemplaire[16]. Cicéron attribuera à cette éducation familiale et à des études assidues l’élégance du latin de César et la qualité de son éloquence[17]. Plutarque et Suétone souligneront aussi son art des relations en société tout au long de sa vie : amabilité et politesse envers ses hôtes, prodigalité sans retenue, savoir-vivre et bonne tenue dans les banquets (Caton, qui pourtant le déteste, lui accorde qu’il est le seul ambitieux qui ne s’enivre pas), conversation brillante et cultivée[18]. Ces qualités de séduction seront ses premiers atouts dans la vie publique romaine.
Son père, Caius Julius Caesar