La vie des chevaliers au xii –xiii
Sommaire
I. l’adoubement
II. les chevaliers et la noblesse
III. la vie quotidienne d’un chevalier
IV. les tournois
V. les devoirs d’un chevalier
I. L’adoubement
Jusqu'au XIe siècle, l'adoubement (mot qui pourrait provenir du verbe francique dubban : frapper) est une cérémonie très simple, qui coïncide généralement avec une fête religieuse. Au XIIe siècle, il devient une cérémonie fastueuse et très populaire. Sacralisé par l'Eglise, il équivaut à un nouveau baptême. Reçu au château de son futur suzerain, dont il deviendra vassal ; le jeune écuyer âgé de 17-21 ans voulant devenir chevalier, prend, en premier lieu, un bain purificateur sous le regard d'un homme d'église. Il doit ensuite se recueillir, jeûner toute la journée, et prier toute la nuit précédant l’adoubement.
Après la cérémonie : on organise des tournois auxquels se joignent les chevaliers adoubés et les vassaux du seigneur et des banquets pour célébrer l'occasion.
La cérémonie de l'adoubement confère à celui qui le reçoit un pouvoir principalement militaire puisqu'il obtient le droit de ban(rassemblement de l'ost, autrement dit de l'armée) pour partir en campagne militaire mais également un caractère plus politique et judiciaire puisqu'il accède à la fonction de gouvernement des hommes soumis à sa juridiction, à son pouvoir.
Il reçoit alors son épée qui signifie pour le chevalier l'exercice de la force armée, à savoir le maintien de la paix et de l'ordre public mais aussi le soutien et la protection de l'Église et des faibles, la fonction religieuse tenant une place centrale dans l'exercice des fonctions du chevalier
Pour clore la cérémonie, le futur chevalier reçoit la " colée " : une gifle dont il était d'usage de dire que c'était la dernière qu'il recevait sans la rendre. Il s’agit en fait d’un coup asséné du plat de la main sur le cou ou la nuque. La colée se transforme, à la fin du Moyen Age, en "