La vie devant soi
Dissertation explicative
L’enfance peut être une période difficile et longue. Elle peut l’être encore plus lorsqu’elle se déroule à Belleville, un quartier très défavorisé de Paris. La criminalité et la prostitution sont au coeur de cet arrondissement français où beaucoup de vies sont déchirées. Dans La vie devant soi de Romain Gary, l’enfance est présentée sous diverses formes et points de vue. D’un côté, il y a Momo, un enfant de pute qui se protège de la réalité en créant un monde imaginaire, et de l’autre, les enfants vivant chez Madame Rosa et les enfants de Nadine qui font parti de la vie de Momo.
Tout d’abord, le narrateur se façonne un monde à lui pour échapper à la réalité difficile qui l’entoure. Momo nous montre l’enfance à travers son imagination. Il personnifie des animaux et des objets pour combler ses manques socioaffectifs. La lionne qui vient chez lui la nuit représente une figure maternelle qui échappe à Mohammed. C’est Madame Rosa qui fait naître cette idée dans la tête de Momo en lui disant que la lionne ne recule devant rien pour protéger ses petits. “Elle entrait, sautait sur le lit et elle nous léchait la figure, car les autres aussi en avaient besoin(...)” Momo p.67. Arthur, le parapluie, est l’ami imaginaire de Momo. Il ne ressemble à rien d’autre et c’est pour ça que le narrateur l’aime. Il est celui qui lui donne espoir et qui l’accompagne dans ses moments de sollitude. Il le traîne avec lui jusqu’à la fin. “Le plus grand ami que j’avais à l’époque était un parapluie nommé Arthur que j’ai habillé des pieds à la tête.” Momo p.76. Mohammed veut aussi fuir la réalité qui lui est, à plusieurs moments, insupportable. En particulier quand Madame Rosa l’emmène chez le docteur Katz, car elle croit qu’il est hériditaire. Elle en fait une maladie. Il s’imagine partir au loin sur le bateau à voiles du docteur afin d’échapper à ses problèmes. “Jusque là je ne peux pas vraiment dire que j’étais un enfant.” Momo p.30. C’est