La vie intellectuelle en france de 1956 à la fin des années 80
Lorsqu’on évoque la vie intellectuelle cela renvoie à l’engagement des intellectuels d’un pays. Commençons donc par définir le terme d’intellectuel. Un intellectuel est une personne dont l'activité repose sur l'exercice de l'intelligence, qui s'engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, et qui dispose d'une forme d'autorité. Le terme « intellectuel » est d'apparition récente. La fonction intellectuelle existe bien avant que le mot ne voie le jour. Toutes les sociétés, selon Raymond Aron, ont eu leurs scribes, leurs lettrés, leurs experts ou leurs artistes. Les hommes d'Eglise animent pendant longtemps la vie intellectuelle. Jacques Le Goff souligne, dans Les intellectuels au Moyen Âge, le rôle des clercs, dont « le métier était de penser et d'enseigner leur pensée ». Nous avons ainsi retrouvé dans de nombreux ouvrages, l’utilisation du terme de clerc pour évoquer les intellectuels. L’apparition du terme intellectuel est directement liée à l’Affaire Dreyfus en France. Depuis cette Affaire, le mot « intellectuel » est utilisé pour désigner quelqu'un qui s'engage dans la sphère publique pour défendre des valeurs. L’image la plus représentative est celle de Zola s'engageant pour le capitaine Dreyfus. L'intellectuel n'est pas nécessairement un philosophe ou un écrivain. Il s'agit de toute personne qui, du fait de sa position sociale, dispose d'une forme d'autorité et la met à profit pour persuader, proposer, débattre, permettre à l'esprit critique de s'émanciper des représentations sociales.
En ce qui concerne la période étudiée, nous débuterons notre propos en 1956 qui correspond à une aggravation du conflit en Algérie et donc un engagement soutenu des intellectuels français. Nous irons jusqu’à la fin des années 1980 où se pose la question du silence des intellectuels. Notre but est donc d’étudier