La violence en milieu scolaire
En Côte d'Ivoire, la violence en milieu scolaire et universitaire a connu une évolution rapide depuis l’avènement du multipartisme en 1990. Si le contenu de la formation n'a pas véritablement changé, les rapports entre acteurs de l'école, par contre, se sont considérablement dégradés. Mais que renferme la notion de violence ?
Kriegel (Internet) définit la violence comme étant "la force déréglée qui porte atteinte à l’intégrité physique ou psychique pour mettre en cause dans un but de domination ou de destruction l’humanité de l’individu". D’après le Petit Robert (Internet), la violence désigne tout acte par lequel quelqu’un agit sur un autre ou le force à agir contre sa volonté.
Debarbieux (Internet) dira, quant à lui, que la violence est la désorganisation brutale ou continue d’un système personnel, collectif ou social se traduisant par une perte d’intégrité qui peut être physique, psychique ou matérielle (et ceci sans qu’il y ait forcément agresseur ou intention de nuire ). Pour ce dernier, elle est dépendante des valeurs, des codes sociaux et des fragilités personnelles des victimes et peut s’actualiser dans un des trois domaines suivants : les crimes et délits commis à l’école et définis par le Code pénal, les incivilités définies par les acteurs sociaux, et le sentiment d’insécurité ou de violence qui résulte des deux composantes précédentes.
En effet, avant le multipartisme, les élèves et étudiants jouaient leur rôle d'apprenants et respectaient les autorités académiques. Les enseignants étaient confortés dans leur statut de maîtres et assuraient une formation de qualité. L'administration et le politique, quant à eux, veillaient au bon fonctionnement du système éducatif et n'hésitaient pas à prendre des mesures disciplinaires selon les cas. C'était une situation relativement paisible dans un contexte où le seul Mouvement des Elèves et Etudiants de Côte d'Ivoire (MEECI) était affilié au Parti Démocratique de Côte d'Ivoire