La prévalence et les conséquences de la violence basée sur le genre : Violences faites aux étudiantes de l’Université de Kinshasa (RDC) Proposition de communication à la 5ème conférence africaine sur la population. 10-14 Décembre 2007, ARUSHA, TANZANIE Par Sylvain BIJIMINA LUADIA1 La violence envers les femmes est un problème majeur de santé dans le monde entier, mais elle est souvent inaperçue et inobservée, en partie parce qu’elle constitue un tabou. Et cela, en dépit des conséquences néfastes qu’elle comporte tant sur le plan médico-sanitaire que sur le plan psychosocial. En rapport avec la santé de la reproduction, cette violence peut susciter toute une série de problèmes de santé à savoir le risque de contracter des IST dont certaines peuvent conduire à une salpingite aiguë, à la stérilité et au SIDA ; les rapports sexuels forcés, sans protection, débouchent aussi sur les grossesses non désirées, des avortements et des enfants non souhaités. En outre, l’expérience de mauvais traitements expose les femmes à un plus grand risque de problèmes de santé mentale dont la dépression, les pulsions suicidaires, l’alcoolisme et la toxicomanie ; sans oublier leurs conséquences négatives pour la société tout entière. La violence et la discrimination accroissent le risque que courent les femmes d’être infectées par le VIH ; car la crainte de subir des violences peut empêcher que les femmes négocient l’utilisation de préservatifs avec leur mari ou compagnon. Elles ne peuvent exiger la fidélité, refuser des rapports sexuels à leur partenaire, même quand elles soupçonnent ou savent qu’il est déjà lui-même infecté par les IST ou le VIH/SIDA. De même, les études montrent de façon concordante que les violences à l’encontre des femmes peuvent conduire à toute une série de conséquences dangereuses dont des problèmes de comportement, des problèmes psychologiques, des dysfonctionnements sociaux, des problèmes relationnels, un faible estime de soi et la prise de risques sexuels. Les