La vision de socrate est-elle dépassée ?
Il est vrai que la société évolue au fil du temps. Les idées populaires sur les questions les plus existentielles changent par le fait même d'époque en époque. Il y a de çá 2400 ans[1], Socrate offrait une vision de ce qu'était la mort, selon lui. Cette manière qu'avait ce grand philosophe d'envisager la mort a-t-elle pu survivre aux érosions du temps, de telle sorte qu'elle soit encore pertinente à l'employer de nos jours ?
Socrate avait une vision plutôt positive de la mort : Il ne la craignait pas[2], tel il l'affirme en disant que « craindre la mort, [...] ce n'est rien d'autre que sembler sage sans l'être »[3]. C'est pour cette raison qu'il refusera d'échapper à son destin[4], évoquant, au même titre qu'Antigone, les lois divines, et qu'il demeurera humble et calme en attendant l'ultime instant. Socrate croit que la mort est la séparation de l'âme et du corps[5]. D'ailleurs, pour philosopher, il essaie de libérer son esprit des distractions[6]. Cette partie de l'Homme qu'est l'âme serait immortelle et continuerait de réfléchir même après la mort.[7] Socrate est donc très courageux envers la mort, qui pour lui, est une chose qu'il faut accepter. C'est à se moment que l'Homme pourrait vraiment se connaître lui-même, puisqu'il n'aurait plus aucune distraction pour l'empêcher de penser ; il est complètement libre. Socrate affirme donc qu'après la vie, il y a quelque chose d'encore meilleur, d'encore plus beau.
D'un côté, cette vision de la mort peut encore être pertinente de nos jours. En effet, « devant la mort vraiment naturelle, nous n'[éprouvons aucune répulsion] [...] La nature nous la fait désirer et aimer »[8]. Comment pouvons-nous avoir peur de ce qu'on ne connait pas ? C'est d'ailleurs dans cette optique que l'on donne tant de soins aux malades en fin de vie[9] et qu'ont pris forme tant de religions : Les gens s'imaginent que la cessation de la vie est quelque chose qu'il faut