La vénus de milo
Cette statue date de l'époque hellénistique (grecque), vers 130-100 av. J.-C. Elle a d'abord été attribuée à tort à Praxitèle mais une inscription sur le socle montre qu'elle pourrait être l'œuvre d'Alexandre d'Antioche.
Découverte
Plafond de la salle des bijoux du musée du Louvre peint par Jean-Baptiste Mauzaisse en 1822, Le Temps montrant les ruines qu'il amène et les chefs-d'œuvre qu'il laisse ensuite découvrir.
Le buste de la statue est mis au jour le 8 avril 1820 à Milo, une île de la mer Égée, faisant alors partie de l'empire ottoman, par un paysan nommé Yorgos Kentrotas à la recherche de pierres pour bâtir un mur autour de son champ1. Par hasard, un élève officier de marine français, Olivier Voutier, assiste à la découverte. Passionné par l'archéologie, alors une discipline récente, il incite le paysan à continuer à creuser. Apparaissent alors la partie inférieure de la statue et quelques fragments appartenant de toute évidence à la statue, comme le nœud du chignon. En l'état, le buste n'a déjà plus ses bras, comme en témoigne le dessin exécuté sur place par Voutier. Celui-ci prévient Louis Brest, vice-consul de France à Milo, pendant que le paysan, poursuivant sur sa lancée, met au jour d’autres fragments2, dont deux piliers hermaïques, deux blocs inscrits, qui seront ensuite rejoints par un troisième, une main mutilée tenant un fruit (mais d’un travail trop rudimentaire pour appartenir à la statue) et des morceaux de bras.
Voutier fait alors pression sur le consul pour que l'État français achète la statue. De son côté, Jules Dumont d'Urville, alors enseigne du vaisseau La Chevrette, dirigé par le capitaine et hydrographe Pierre-Henry Gauttier du Parc, a également vu la statue et alerte le marquis de Rivière, ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte. Celui-ci dépêche sur place un secrétaire d'ambassade, le comte de Marcellus, qui arrive en rade de Milo au moment où la statue est en train d'embarquer sur un navire à destination