La vénus d'urbin
La représentation artistique du nu jusqu’à la Renaissance :
Le nu est représenté depuis la nuit des temps. Chaque époque apporte son lot de nouveaux détails et de différences par rapport à la précédente.
Ainsi, en 23 0000 avant Jésus Christ étaient représentées des Vénus potelées, (dans l’espoir d’apporter fécondité aux femmes des tribus préhistoriques) et dépourvues de visage étaient peintes sur la paroi des grottes ou sculptées dans de la terre glaise (pâte argileuse appelée « Terre Cuite » après cuisson), de l’os ou de l’ivoire, puis offertes aux divinités. Vénus de Willendorf
La représentation l’Homme deviendra ensuite de plus en plus précise : les visages feront désormais partie intégrante de la représentation du corps humain : Vénus de Brassempouy.
Dans l’Antiquité, les représentations du corps humain sont très précises, car en ce temps, on suivait très religieusement l’adage : « Un esprit sain dans un corps sain ». Souvent, il s’agit d’une divinité qui incarne l’idéal de la beauté et de l’harmonie : pas étonnant alors que les artistes de la Renaissance les aient remis au goût du jour ! Hermès
Le Moyen Age, par contre, s’oppose à la représentation du corps humain dénudé car cela rappelle le péché originel (Adam&Eve chassés du paradis), et pourrait nuire à la réputation de l’Eglise en représentant des images qui contrediraient les passages bibliques ( par exemple : il est inscrit dans la bible que le Christ est circoncis, ce qui est généralement oublié par les peintres qui le représentent, et Adam et Eve sont toujours représentés pourvus d’un nombril, ce qui est impossible puisque selon la religion, ils ne seraient pas issus d’une gestation !) Malgré les réticences de l’Eglise, de nombreuses représentations de nus seront réalisées, mais uniquement dans le domaine religieux et/ou astral : Très chères heures du duc de Berry.
C’est cette censure artistique qui incitera les artistes de la Renaissance à les remettre au