La vérité est-elle relative a chacun d'entre nous ?
Sujet n°1 : La vérité est-elle relative à chacun de nous?
INTRODUCTION
« A chacun sa vérité » : la formule de Pirandello est souvent reprise dans une discussion préférant éviter le conflit mais ne débouchant sur aucun accord. Or si une idée tenue pour vraie par l'un est tenue pour fausse par l'autre, peut-on encore parler de vérité?
La vérité est-elle relative à chacun de nous?
L'idée même de vérité ne suppose-t-elle pas l'universalité et l'objectivité d'un savoir? Si est vraie une affirmation en accord avec le réel, elle ne peut être l'expression d'un point de vue subjectif, elle doit au contraire avoir une forme absolue, ne dépendant ni de l'histoire des connaissances humaines, ni de la diversité des opinions. Mais une telle vérité une et universelle est-elle possible?
L'enjeu est double ; d'abord théorique : la connaissance humaine peut-elle garder l'idéal de vérité absolue? Ensuite politique: la diversité des opinions religieuses, morales, politiques est-elle le signe d'une absence de vérité? Faut-il la tolérer ou la réduire?
Nous nous demanderons dans un premier temps si l'exigence de vérité ne suppose pas de dépasser par la raison la diversité des opinions individuelles ou sociales. Mais nous nous demanderons si une telle exigence rationnelle vaut pour des convictions qui ne pourraient être vérifiées scientifiquement ou logiquement. Il nous faudra donc nous demander dans un dernier temps si, en général, il ne faut pas admettre que la vérité est par nature relative non pas tant aux individus qui la formulent qu'aux moyens dont nous disposons à une époque pour l'élaborer collectivement.
PREMIERE PARTIE
Parler de « vérité » suppose l'unité d'un jugement emportant l'accord universel de tous les hommes. Dès lors, rechercher la vérité n'est-ce pas