La conscience du temps rend-elle l'existence tragique ?
C’est pourquoi, dans une deuxième partie, nous verrons pourquoi l’existence ne rendrait pas forcément l’existence malheureuse. La conscience du temps rendrait, tout d’abord, l’existence tragique. La conscience du temps est, avant tout, le fait de savoir que notre existence a une fin, c’est-à-dire avoir conscience que l’on va mourir et que tout a une fin. Cela peut faire l’objet d’une peur constante pour certaines personnes voire une angoisse existentielle ce qui rendrait ainsi leur vie malheureuse. Un être tragique est un être qui n’arrive pas à profiter du présent : il se tourne soit vers le passé regorgeant ses souvenirs soit vers le futur qui pourrait être le symptôme d’une réalité présente qu’il chercherait à …afficher plus de contenu…
L’être humain s’est déjà forcément demandé si son existence avait un sens car il sait qu’il va obligatoirement mourir et, en ayant donc conscience du temps qui passe, se demande si sa vie vaut la peine d’être vécue car son existence et celle de tous ses proches ont une fin dans l’avenir. La conscience du temps a alors une incidence sur le sens de l’existence qui peut donc la rendre tragique. Par exemple, dans les paroles de Qohèleth, celui-ci définit l’existence : « tout cela n’est que vanité », « vanité des vanités, tout est vanité ». Il montre, ici, que notre existence est insignifiante face au temps : « Une génération s’en va, une génération s’en vient » ; « Le soleil se lève, le soleil se couche