La loi du ghetto - enquête sociologique
Préface : La France a mal à ses banlieues. Le chômage ? Jusqu’à 40% dans les cités les plus ghettoïsées. L’éducation ? Un échec scolaire durable. La mixité sociale ? Illusoire.
Mais ce qui ne cesse d’apparaître : la délinquance, qui n’a pas cessé depuis les émeutes de
2005.
Claude Dilain, maire de Clichy-sous-Bois, épicentre des émeutes, a résumé sa détresse dans
Le Monde dans une formule ravageuse : « Aujourd'hui, …afficher plus de contenu…
»
Dans l’opinion, les cités font peur. Mais les premiers touchés, en réalité, sont presque toujours les habitants eux-mêmes, singulièrement les jeunes. Un décompte morbide et systématique, mois après moi, des décès violents, liés au « bizness », à des simples « mauvais regards ».
Pas un jeune, ou presque, dans ces quartiers, qui n’ait connu l’expérience de la mort violente d’un proche, d’un voisin, d’un élève du même lycée ou d’un habitant du quartier.
La vision médiatique et politique de la délinquance et de la violence place, presque systématiquement, les habitants des banlieues, particulièrement les jeunes, du côté des responsables, sinon des coupables. Notamment lorsque les problèmes de « bandes …afficher plus de contenu…
Dans la peur sociale, aussi, qu’engendre cette nouvelle « classe dangereuse » (Louis Chevalier), cette figure renouvelée de l’ennemi intérieur. Mais alors, que faire ? D’abord, constater que la réponse policière et judiciaire ne fonctionne pas. => Solution sécuritaire (Sarkozy) ? Un échec.
=> Plan Espoir Banlieues (Fadela Amara), et d’autres plans intérieurs ? Généreux, mais pas assez ambitieux
Reste la solution d’un changement complet de stratégie, la révision des