La R Forme
En 1560, 10 % des français sont protestants. Ils vont se battre entre eux. C'est donc un problème religieux et politique.
1) Jean Calvin et l'émergence du calvinisme
Jean Calvin est le réformateur français. Il est né à Noyon en Picardie. Il est souvent présenté le visage émacié, la silhouette élancée dans sa robe, son manteau. Il a le chapeau de docteur. Jean Calvin a eu une vocation religieuse assez tôt, son père était procureur. Il a fait des études à Paris. La faculté de droit à Orléans et à Bourges. Puis il revient à Paris où il fréquente le collège royal. Il suit donc les cours de latin, de grec… Cet humaniste va être protégé par la cour de François Ier et par sa sœur, Marguerite de Navarre. Tout se passe bien jusque l'affaire des placards. Il va devoir quitter le royaume de France, à Strasbourg puis en Suisse. De là, à Bâle puis à Genève, il va construire cette église à la demande des réformés. Il rédige un ouvrage important, qui constitue un événement quand il est publié en 1536, L'institution de la religion chrétienne. Il réunit la pensée réformée avec une grande clarté et beaucoup de précisions. C'est donc un ouvrage qui fait date et qui construit le dogme protestant, qui le fixe. Il est d'abord publié en latin puis en français en 1541. On va y trouver les principaux éléments de la doctrine protestante. Il y a une différence avec le christianisme Le christianisme est une révélation, parole de dieu révélée aux hommes et inscrite dans un livre sacré. La révélation est la source de la foi, du dogme. Il y a la possibilité d'interpréter les textes si l’Église se réunit en concile. Les hommes participent donc à la définition du dogme. Les protestants ne considèrent qu'il n'y a que le livre. C'est la « religion du livre ». La question du Salut est importante. Luther et Calvin pensent que seule la foi sauve. Les catholiques, eux, pensent que les œuvres participent également au Salut. Pour les protestants, seule la foi divine joue. Le clergé