La vérité
Textes
"Quand nos passions prennent figure de vérités, de réalités dans le monde, d'oracles et de volontés surhumaines dans le monde, tout est dit. Le fanatisme est le plus redoutable des maux humains."
Emile Chartier, dit Alain / 1868-1951 / Propos sur la religion, L'idée matérialiste, 22 juillet 1913

1 – Une conception de la vérité classique depuis Saint-Thomas d’Aquin
(XIIIème) : La « vérité-correspondance ».
VOIR TEXTE de Bertrand Russel1. Problèmes de philosophie

2 – La vérité réside dans la subjectivité et un rapport véritable avec l’objet pensé. « C’est celui qui le dit qui y est ! – Ce qui est objectivement la vérité est déjà bien difficile à déterminer – mais, dans nos rapports avec les autres, il ne faut pas s’en laisser imposer le terrorisme. Et il existe là certains critères, qui suffisent dans un premier temps.
Ainsi, et c’est un signe qui ne trompe pas, quand on vient vous objecter que ce que vous dites est « trop subjectif ». Quand on fait valoir cet argument, qui plus est avec l’indignation où vibre l’unanimité rageuse des gens raisonnables, on a toute raison d’être content de soi l’espace d’un instant. En effet, les concepts de « subjectif » et d’ »objectif » sont en l’occurrence complètement inversés. Ce qu’ils appellent objectif, c’est le jour incontesté sous lequel apparaissent les choses, leur empreinte prise telle quelle et non remise en question, la façade des faits classifiés : en somme, ce qui est subjectif. Et ce qu’ils nomment « subjectif », c’est ce qui déjoue ces apparences, qui s’engage dans une expérience spécifique de la chose, se débarrasse des idées reçues la concernant et préfère la relation à l’objet lui-même au lieu de s’en tenir à l’avis de la majorité, de ce qui ne regardent même pas et qui a fortiori ne pense pas ledit objet, en somme, l’objectif. »
Théodore W. Adorno ; Minima moralia ; Réflexions sur la vie mutilée.

3 – A propos de la « vérité objective » : une « limite idéale ».
« Les concepts physiques sont