Lac des cygnes
La Maison de la Danse est pleine en cette veille de 11 novembre. Les premières notes musicales résonnent et le Ballet de l’Opéra National Tchaïkovski de Perm entre en scène et nous présente Le Lac des Cygnes. Créée en 1877 par Reisinger sur une musique de Tchaïkovski, cette première partition est un échec. Le public comprend la richesse de ce ballet en 1895 lorsque le théâtre du Mariinsky, en Russie, demande à Marius Petipa et Lev Ivanov de le reprendre.
Le ballet, de cinquante-cinq danseurs, présenté ce soir est chorégraphié par Natalia Makarova. Cette-dernière prend en compte la perfection, la rigueur, l'excellence, la précision et la justesse qu’impose un ballet classique de cette envergure.
Les éléments constitutifs du «Lac» ne sont pas omis et le double rôle Odette/Odile est conservé. Néanmoins, la distinction de personnalité entre ces deux personnages est minime. Odile, le cygne noir, n’attaque pas véritablement le sol par la pointe du pied. Cette technique permettrait au spectateur de mieux dissocier son autorité et sa force de caractère de la fragilité et la douceur d’Odette, le cygne blanc. Cependant cette bagatelle est vite oubliée par l’entrée remarquable des trente-deux cygnes et les dessins et lignes géométriques qui illuminent la scène et s’accordent avec les imposants décors. Tous les ballets classiques mettent en avant la virtuosité, la bravoure des danseurs. Le Lac des Cygnes n’échappe en aucun cas à cette règle et les trente-deux fouettés d’Odile, les danses folkloriques et les pas de quatre et de deux le prouvent.
Ce chef-d’oeuvre du répertoire classique reste indémodable par sa pureté et traverse les temps en s’adaptant à la demande du monde contemporain.
CD
Maison de la Danse
Mercredi 10 novembre