Lafontaine
I : Le Feu du ciel II : Canaris III : Les Têtes du sérail IV : Enthousiasme V : Navarin VI : Cri de guerre du mufti VII : La Douleur du pacha VIII : Chanson de pirates IX : La Captive X : Clair de lune XI : Le Voile XII : La Sultane favorite XIII : Le Derviche XIV : Le Château-fort XV : Marche turque XVI : La Bataille perdue XVII : Le Ravin XVIII : L’Enfant XIX : Sara la baigneuse XX : Attente XXI : Lazzara XXII : Vœu XXIII : La Ville prise XXIV : Adieux de l’hôtesse arabe XXV : Malédiction XXVI : Les Tronçons du serpent XXVII : Nourmahal-la-Rousse XXVIII : Les Djinns XXIX : Sultan Achmet XXX : Romance mauresque XXXI : Grenade XXXII : Les Bleuets XXXIII : Fantômes XXXIV : Mazeppa XXXV : Le Danube en colère XXXVI : Rêverie XXXVII : Extase XXXVIII : Le Poëte au calife XXXIX : Bounaberdi XL : Lui XLI : Novembre
Le Feu du ciel 24. Alors le Seigneur fit descendre du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe une pluie de soufre et de feu. 25. Et il perdit ces villes avec tous leurs habitant, tout le pays à l’entour avec ceux qui l’habitaient, et tout ce qui avait quelque verdeur sur la terre. Genèse
I
La voyez-vous passer, la nuée au flanc noir ?
Tantôt pâle, tantôt rouge et splendide à voir,
Morne comme un été stérile ?
On croit voir à la fois, sur le vent de la nuit,
Fuir toute la fumée ardente et tout le bruit
De l’embrasement d’une ville.
D’où vient-elle ? des cieux, de la mer ou des monts ?
Est-ce le char de feu qui porte les démons
À quelque planète prochaine ?
Ô terreur ! de son sein, chaos mystérieux,
D’où vient que par moments un éclair furieux
Comme un long serpent se déchaîne ?
II
La mer ! partout la mer !