Laitière et tartuffe
C'est une des rares fables qui présente un personnage féminin. Construction subtile car vivacité du récit sur 29 vers et ensuite une méditation qui correspond à la morale où la poésie se laisse aller à la confidence.
Idée directrice : Ne pas se laisser emporter par le rêve et gérer la situation présente.
Axes :I Les péripéties du récit (vers 1 à 29)
II La méditation du poète (vers 30 à 43)
I - Les péripéties du récit
A°) Jeunes femme très agile au corps en mouvement cadre la narration (vers 1 à 6). Perette est un nom populaire mis à la place de Pierette. Le lieu n'est pas décrit mais le but est mentionné vers 3 « Pour aller à la ville » ainsi que la temporalité vers 4 « ce jour là » ; son but est de vendre son pot au lait.
L'imparfait de narration ainsi que les adjectifs « légère », « agile », soulignent la vivacité de la laitière, elle est dynamique, empressé. Elle porte des « cotillons simples » et des « souliers plats » pour être plus rapide.
B°) A la dynamique du mouvement succède la dynamique de la pensée. La fantaisie se glisse dans l'imagination de Perette. L'accumulation des verbes d'action à l'imparfait montre le bouillonnement de
Perette. Elle conceptualise ?. (vers 11). Des vers 12 à 21 nous sommes dans le discours intérieur de Perette.
C°) La puissance de l'imagination. Les temps s'entrelacent ; le réel s'efface puis on le retrouve. Perette s'exprime au présent, au futur, au passé, son imagination est débridée elle se met à évoquer un ennemi imaginaire le retard. Son immagination est spectative (vocabulaire de l'argent) il y a un enchaînement de métaphore, le lait se transforme en argent, puis un oeuf en poulet,...
D°) Le retour à la réalité devient une catastrophe et c'est à travers « saute aussi transportée » que cette réalité revient. « transportée » fait la transition du rêve à la réalité ; ce retour à la réalité est aussi un retour sur soi. On a une énumération en sens inverse des animaux révés. La Fontaine