Laurent mourguet "le déménagement-scène 1"
Introduction :
Mourguet est un canut au chômage, qui devient saltimbanque et marionnettiste. Il est illettré. Ce théâtre est venu jusqu’à nous grâce au juge Onofrio qui l’a recopié après la mort de Mourguet. Il s’agit donc du monologue d’ouverture du déménagement .Durant lequel Guignol expose au public sa condition puisque le déménagement sous des allures comiques qui traite d’une posture/question social, toujours d’actualité, qui est celle du logement.
Problématique : En quoi le théâtre de marionnette es-t-il un pastiche de la Comédie Bourgeoise ? (Quelle est l’apport de la marionnette ?).
C’est ce qu’on étudiera en montrant dans une première partie que ce monologue est un monologue comique puis que ce texte a une vision optimiste du monde tout en traitant d’un sujet grave (=la fracture sociale).
I. Monologue comique.
A. Comique de mots : car nous sommes dans une représentation de marionnette qui cherche à établir un rapport de proximité avec le public. La marionnette étant qu’un intermédiaire : - Un cadre spatial commun avec le public : « la rue de Pierre-Plantées », « je descendais la Grande-Cote »… Connivence établit car il parle avec des lyonnais et il est lyonnais. - Un langage commun : le parler lyonnais qui installe une connivence à partir du métier (exemple la chanson) B. Corruption des mots : qui es un signe d’oralité qui vise à établir cette connivence de comique : - Il y a des élisions incorrectes comme enlever des voyelles dans un mot. Exemple : M’sieur, ben… - Inversion de syllabes et déformation de mot. Exemple : rébarbarative (barbare à la basse), thiàtre, trois massacres… - Calembourg : registre de la farce. Exemple : la polysémie de parterre (sol) et qui est drôle car il se moque de Guignol car on est dans le théâtre, le public est ramené à la situation (=illusion théâtrale). Le calembourg insiste sur la chute de Guignol (moment comique traditionnel).