Le bipartisme en grande bretagne
Les partis politiques jouent en Grande Bretagne un rôle plus grand que dans toute autre démocratie d’Occident. C’est la structure partisane, plus que les règles constitutionnelles qui constitue l’essentiel du tissu britannique.
C’est avec l’apparition de la Réforme que les divisions politiques commencent à se muer en factions partisanes. A la fin du XVIIe siècle, en 1660 et 1670 se constituent les deux grands rivaux : les Cavaliers ou Tories et les Têtes rondes ou Wighs. L’extension du droit de suffrage sera pour eux l’occasion de se transformer en partis politiques. Le parti conservateur, issu des premiers nait en 1867 ; le parti libéral moderne, issu des seconds, se forme en 1874. L’évolution se serait achevée si n’était apparue, liée au développement du syndicalisme, une troisième formation politique de 1888 à 1918, le Labour Party ou parti travailliste.
Après le tripartisme du premier tiers du siècle, le bipartisme paraissait définitivement ancré depuis 1945. La Grande Bretagne offrait le modèle du two-party system ; Les divisions politiques se superposaient : la même formation, le parti conservateur, était à la fois pro-capitaliste, partisan déclaré de l’Eglise Anglicane, à droite et favorable à l’europe ; Les travaillistes défendaient des positions opposées. Ce schéma ne correspond plus tout à fait à la réalité. La perte de l’empire, l’entrée du Royaume-Uni dans le marché commun et la construction de l’Europe communautaire, l’évolution économique et sociale, la crise de l’Etat providence ont notament remis en cause à la fois, le monopole de deux grands partis et la clarté des choix politiques. L’Europe est un facteur de division à l’intérieur de chaque formation ; les préferences sociales et économiques sont moins tranchées, le parti travailliste à travers son leader Tony Blair, ayant accepté officiellement le néo-libéralisme. Le vote ne