Le blé
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Prix et coûts de production de six grandes cultures : blé, maïs, colza, tournesol, betterave et pomme de terre
Dominique Desbois, Bernard Legris*
Les prix à la production des principaux produits agricoles ne cessent de baisser, en euros constants, du fait de l’internationalisation croissante de certains marchés et du progrès technique. Aussi les agriculteurs français sont-ils contraints de maîtriser leurs coûts de production pour maintenir leur compétitivité et assurer à terme la pérennité de leurs exploitations.
En 2004, pour les céréales et oléagineux présentés ici, le prix à la production est inférieur au coût. Face à la baisse des prix, la politique agricole commune (Pac), réformée en 1992 puis en 1999, garantit la marge nette des céréales telles le blé et le maïs, des oléagineux tels le colza et le tournesol, tout en ajustant les volumes de production. Sur un marché international du sucre fortement volatil, la betterave à sucre bénéficie jusqu’à présent de prix garantis sur des quotas de production. Régulée par le marché, la pomme de terre ne bénéficie pas d’aide. Six produits de grandes cultures, choisis en fonction de leur importance économique et du type de soutien public dont ils font l’objet, sont examinés ici sur la période 1991-2004 : le blé tendre, le maïs, le colza et le tournesol bénéficient d’un régime d’aides directes qui a été révisé lors de la dernière réforme de la Pac (accord de Luxembourg en 2003) ; la betterave sucrière est régie par l’organisation commune du marché du sucre (OCM) avec prix garantis et quotas de production et vient récemment d’être réformée (novembre 2005); la pomme de terre ne bénéficie pas d’aide et est régulée par le marché. La culture de ces produits utilise au total environ la moitié des terres arables.
Chute importante des prix à la production
De 1991 à 2004, les prix payés aux producteurs baissent de 4 % à 6