Le Bon Marché – Réponse organisée

« La grande horloge en fer forgé du Bonheur des Dames indiquait six heures et demie, les dernières clientes finissaient leurs achats, les caisses fermaient les unes après les autres jusqu'à ce que l'immense fourmilière devienne presque inactive. », Emile Zola, Au Bonheur Des Dames, 1883. Zola s'est inspiré du Bon Marché; magasin fondé en 1852 par Aristide Boucicaut, à l'époque en plein essor. Comment le Bon Marché reflète-t-il les évolutions de la société urbaine parisienne ?
Nous verrons dans un premier temps que le Bon Marché met en œuvre de nouvelles techniques de ventes; puis qu'il est victime d'une architecture innovante, et enfin que les employés y travaillant sont traités de manière constructive.

Le Bon Marché cherche a développé ses techniques de vente afin d'attirer une plus large clientèle et d'augmenter son chiffre d'affaire. Les articles exposés en magasin sont très divers et nombreux. Le magasin est également l'un des premiers a mettre en place le principe de la « garantie de qualité »: les achats sont échangeables et remboursables. Une forte utilisation de la publicité est technique encore assez nouvelle. L'enseigne a fortement recours à la presse; ou encore à des catalogues, et à des prospectus ventant la qualité et l'originalité de leurs produits. Parfois des échantillons étaient également distribués. Ces techniques novatrices ont porté leurs fruits, le chiffre d'affaire passe de 450 000 Francs en 1852 à 5 millions de francs en 1860 et jusqu'à 72 millions de francs en 1877 à la mort de M. Boucicaut. Ces chiffres d'affaires ne sont pas seulement dues aux nouvelles techniques de vente mais aussi à l'architecture.

La façade extérieure mais aussi l'intérieur du magasin présentent un nouveau style architectural et un aménagement différent des habitudes de l'époque. C'est l'architecte Charles-Louis Boileau et l'ingénieur Gustave Eiffel qui seront à la tête des travaux, deux pionniers de l'utilisation du fer,