Le bonheur chez rousseau
Les hommes cherchent le bonheur sans exceptions selon Pascal. Ils tendent tous vers cette finalité même si les voies et les moyens sont différents. L’œuvre autobiographique de Jean-Jacques ROUSSEAU et notamment le premier livre des Confessions de (1712à 1728) « l’objet d’étude » présente un moyen singulier du bonheur. C’est un moyen qui permet de fixer les conditions euphoriques. Il s’agit des souvenirs, la voie particulière pour accéder au bonheur. Conformément à la trame chronologique le premier livre des Confessions trace l’épisode de l’enfance de Rousseau, qui constitue la période heureuse par excellence. Dans cette perspective, la voie de Jean-Jacques pour accéder au bonheur relève du passé (l’enfance) : c’est un prolongement du moment heureux pour le revivre. Ce premier livre est un récit autobiographique indispensable, non seulement parce qu’il est un reflet des moments précieux, heureux et si regrettés de Jean-Jacques l’enfant, mais parce qu’il affirme le bonheur par un mode d’expression privilégié et singulier : c’est l’écriture. En outre, ce livre jette l’éclairage sur la sensibilité de Rousseau, et le présente comme une âme sensible et différente des autres enfants, d’où la nécessité de mettre en valeur le rapport qui existe entre la sensibilité rousseauiste et le bonheur. Pour étudier le bonheur au premier livre des Confessions, on verra comment le bonheur apparaît au centre de l’enfance de Rousseau à travers la mise en valeur des sources de ce bonheur sans oublier de mettre l’accent sur ses manifestations dans l’écriture rousseauiste tout en insistant sur le rapport entre le narrateur et le lecteur. I- L’enfance :la période heureuse par excellence : 1- Jean-Jacques ROUSSEAU : l’enfant heureux : Le texte autobiographique a comme valeur primordiale la mise en récit de la propre vie de l’écrivain, ou ce qu’on appelle « la peinture de soi » : il trace les expériences de l’auteur qu’elles soient des