Le bonheur depend-il de nous
Introduction
Ce sujet nous invite à nous interroger sur les conditions de notre bonheur. Nous le recherchons tous mais dans quelle mesure pouvons-nous y contribuer ? Le bonheur étant un état de plénitude durable et entier, on dit qu’il est illusoire, et c’est davantage la satisfaction de tous nos désirs qui peut nous donner ce sentiment profond. Pour cela, il faudrait que le monde s’adapte à nos attentes, ce qui n’est pas le cas. Pour être heureux, l’homme n’a, semble-t-il, pas de meilleure alternative que d’accepter sa condition en adaptant ses désirs et besoins à la réalité de son existence. Mais par nature, n’est-il pas enclin à toujours essayer de transformer l’ordre des choses sans jamais renoncer à améliorer son sort ?
Nous verrons dans un premier temps que la raison et la sagesse nous font penser que notre bonheur passe par l’acceptation des évènements et circonstances que nous ne contrôlons pas ainsi que par la maîtrise de nos passions et désirs. Dans une deuxième partie, nous montrerons que le propre de l’homme n’est pas dans la résignation et que ses aspirations le poussent sans cesse à agir. Dans ce cas, quelles sont les motivations qui doivent déterminer ses actions ?
Développement
Il semble à priori que le bonheur ne dépend pas toujours de notre volonté mais de facteurs extérieurs qui selon les cas jouent plus ou moins en notre faveur : la naissance, les aptitudes physiques et intellectuelles, l’environnement social… En effet, comment être heureux dans des conditions que nous n’avons pas choisies et qui s’imposent à nous parfois avec injustice ? Par ailleurs, l’homme a cette capacité d’avoir pleinement conscience de ce qu’il est et de son vécu ; la peur pour lui-même et ceux qui lui sont chers de la mort, de la souffrance et de la maladie ne peut lui être étrangère. Pour Epicure, atteindre le bonheur par nos propres moyens et surtout, supprimer cette peur, source de notre angoisse, en acceptant la mort nous