Le bonheur est-il la satisfaction de tous nos désirs ?
Selon Kant, le bonheur n'a pas de définition qui lui est propre car nous ne pouvons pas dire avec certitude ce qui nous rend ou pas. Le bonheur est alors plus un idéal d'imagination qu'un idéal de raison. Chacun de nous sait néanmoins que c'est un état de plénitude ou de satisfaction parfaite, équilibré entre le corps et l'esprit. Et c'est là que le fait d'être heureux semble incompatible avec la frustration ressenti si l'on ne satisfait pas nos désirs, ce qui nous laisse penser que la satisfaction de tous nos désirs comblera ce manque, mettra fin à cette souffrance et nous rendra forcément heureux. Mais quand est-il des désirs irréalisables comme revenir dans le passé, voir le futur ou être immortel ? Il est dans la nature de l'Homme de préférer le plaisir à la souffrance, la satisfaction des désirs au manque et de par cela, espérer le bonheur. Mais chercher à réaliser ce type de désirs mènera dans tous les cas à l'échec et donc à la frustration et la souffrance.
La satisfaction d'un de nos désirs est déjà source de plaisir ce qui peut nous amener à acquiescer que l'accomplissement de tous nos désirs peut nous faire connaître le bonheur. Mais le bonheur ne se doit-il pas d'être durable ? La satisfaction d'un plaisir donne qu'un plaisir provisoire et mais n'est-ce pas alors replier un peu rapidement le bonheur, qui pour être véritable se doit d'être durable, sur un plaisir ponctuel, provisoire, et donc retomber dans la frustration. Ainsi, pour être heureux faut-il satisfaire tous ses désirs ? Faut-il y renoncer en totalité ? Ou bien, faut-il savoir les maîtriser ?
A- Le bonheur est dans la satisfaction de tous nos désirs.
Satisfaire ses désirs, c’est faire en sorte d’obtenir ou de réaliser l’objet du désir, entraîné par cet élan physique appelé désir.Le désir est la marque première de l’imperfection de l’homme, et est indice de sa mortalité, puisqu’un être immortel n’aurait sans doute aucun désir.