Le bonheur est-il un devoir ?
Tout Homme recherche le bonheur. Il est heureux lorsque ses désirs le comblent. Le bonheur est bienvenu et est une fin naturelle. Toutefois, la simple promesse d’un bonheur c’est déjà un bonheur. Mais pour cela, il faut aussi que l’Homme se soumette à quelques obligations morales, soit des devoirs. Le devoir est un impératif qui impose à l’Homme d’accomplir ce qui est prescrit en vertu d’une obligation. Cette dernière peut-être politique, religieuse, ethnique… On assimile souvent le devoir à l’idée de ce qu’il est nécessaire de faire par opposition à ce qu’on est libre de faire ou de ne pas faire. Le bonheur quant à lui, correspond à une aspiration personnelle qui définit l’orientation de sa propre existence et qui est dirigée vers la recherche du bien pour soi. Pour Kant, la recherche du bonheur n’a de valeur morale « que lorsqu’elle n’est qu’un devoir ». Ce qui nous pousse à lier étroitement les notions de bonheur et devoir en nous posant la question : le bonheur peut-il être un devoir ? Pourtant, le bonheur est de l’ordre du désir naturel alors que le devoir est de l’ordre des lois humaines conventionnelles qui pourrait se finaliser comme étant une contrainte ; ces deux notions semblent pourtant s’opposer ce qui nous amène à nous demander si le devoir ne serait pas un obstacle au bonheur ? Pourtant, pour servir les autres et être morale, il faut être heureux soit même. Donc le bonheur serait-il un devoir ? Par ailleurs, chaque être aspire spontanément à être heureux, alors à quoi bon en faire un devoir ?
I] Le devoir est un obstacle à la recherche du bonheur
1) Le devoir de rechercher le bonheur est antithétique. Le devoir peut être impersonnel dans la mesure où il est le même pour tous sans égards aux différences de personnalités, d’intérêts ou encore de gouts. A l’opposé, le bonheur se détermine en fonction des attentes, des espoirs et des ambitions de chacun. Kant annonce « qu’il est contradictoire de dire qu'on est obligé de concourir de