Le bonheur se merite t-il ?
• Bonheur est un terme duel qui est donc impensable sans son contraire, le malheur. Ce qu’il nous faut comprendre c’est la dualité bonheur/malheur. Ne pas confondre toutes les notions : le plaisir n’est pas le bonheur, le plaisir est plus limité, plus bref, moins complet que le bonheur, il est lié aux sens et de nature corporelle. Son contraire est la douleur, sentiment de souffrance physique. Il y a peu de différences entre l’un et l’autre, un plaisir peut virer à la douleur, au dégoût, à l’amertume. La souffrance s’oppose au bonheur comme un état de déchirement intérieur, par rapport au caractère complet, par rapport à la plénitude du bonheur. La joie est le plus souvent l’accomplissement d’un désir, la coïncidence momentanée entre l’ordre de nos attentes et l’ordre de la nature. Une lettre qui arrive que l’on attendait depuis longtemps, et c’est une joie. La gaité est plus superficielle est artificielle, c’est une émotion entretenue, une excitation qui simule la joie mais sans être la joie. Lors d’un banquet on peut-être momentanément gagné par la gaité générale, mais sans que cela mettre fin de façon durable à une souffrance intérieure. Un euphorisant en ce sens procure une gaité, mais jamais de joie. Par contre le contentement est proche du bonheur, car le bonheur enveloppe la plénitude de l’existence.
• Se mériter : acte considéré en fonction des efforts déployés par le sujet pour surmonter des difficultés ou vaincre des obstacles. Ces efforts rendraient la personne estimable.
Kant : "Le mérite est cette qualité d'une personne qui repose sur le vouloir propre du sujet, conformément à laquelle une raison législatrice universelle (de la nature aussi bien que du libre vouloir) s'accorderait à toutes les fins de cette personne. Il est donc tout à fait distinct de l'habileté à se procurer un bonheur." (Théorie et pratique).
Problématique:
Se demander si le bonheur se mérite, c'est présupposer qu'on peut le construire et se