Le bonheur se mérite-il?
Nous nous pencherons ici sur la question du bonheur qui apparaîtrait comme la récompense d’un travail et d’efforts. Le bonheur est un état de plénitude, de satisfaction parfaite différent du simple plaisir qui constitue une émotion éphémère. Mériter quelque chose signifie que l’objet que l’on mérite implique un travail et donc la responsabilité de l’homme, ici sur son propre bonheur.
Nous sommes donc amenés à nous demander si le bonheur est uniquement une question de hasard, que l’on peut obtenir sans même le rechercher, ou bien si il est un but que l’on ne peut atteindre qu’en le « méritant ».
Albert Camus a définit le bonheur comme « l’accord d’un homme avec la vie qu’il mène ». En ce sens, le bonheur ne serait que le sentiment qu’un homme peut éprouver si sa vie correspond à ses attentes et à ses désirs. Mais « mériter » ne requiert pas d’une dimension individuelle car cela implique un comportement vertueux, une conduite morale. La question est de savoir si le bonheur est déterminé par « l’accord d’un homme avec la vie qu’il mène » ou bien si il relève de la morale. Nous pouvons ici faire une critique de la définition du bonheur que donne Camus car enfin si les considérations morales n’entrent pas en compte dans le bonheur, si celui-ci n’est que l’accomplissement des désirs et des attentes de la vie que l’on mène, cela désignerait une attitude égoïste de l’homme qui ne se soucierait que de ses propres intérêts, sans distinguer le bien du mal.
Or, l’homme est dotée d’une conscience qui le prive du bonheur qu’il pourrait ressentir en agissant mal et c’est ainsi que nous abordons la conscience.
La conscience c’est cette petite « voix » de l’âme qui reproche à l’homme ses mauvaises conduites. De cette façon, l’homme, rongé par sa culpabilité, ne pourrait profiter pleinement du bonheur qui l’aurait atteint par ses mauvaises actions. En ce sens, le bonheur ne peut que se mériter car cela suggère que l’homme doit adopter une