Le bonheur
Même s’ils datent tous du XVIIIème siècle, siècle des Lumières, on remarque que les idées de ces philosophes, sur ce thème, sont différentes.
Le texte de Montesquieu ainsi que celui de Rousseau sont tout deux basés sur un bonheur dans la simplicité. Dans les Rêveries, l’homme s’exile sur une île où il peut se concentrer sur lui-même, sans « sentiments de privation ni de jouissance », où il ne subit pas d’influences extérieurs. Il trouve une sorte de paix intérieur, un « bonheur suffisant, parfait et plein » où il n’a pas de sensation de vide ou de manque à combler. Il reproche aux hommes de gouter parfois à ce plaisir sans s’en rendre compte, et donc de ne pas en profiter entièrement. Il n’apprécie pas la vie active et favorise la solitude ainsi que la vie en « petit nombre d’habitants » qu’il juge douce et liante.
Cette idée de communauté écartée des autres est la même que celle de Montesquieu et ses troglodytes. Ils trouvent le bonheur dans une vie « heureuse et tranquille », « chéri des dieux ». Ils sont attachés à la nature et les « délices de la vie champêtre » ainsi qu’à la religion et l’innocence.
Ils vivent comme « une grande famille », et valorisent le partage.
Ces deux textes sont opposés à celui de Voltaire qui, lui, accorde une grande importance pour la richesse et le progrès qu’il juge à l’origine du bonheur.
Selon lui, « les raffinements de la civilisation augmentent le bonheur des hommes ». On remarque le champ lexical de la luxure avec « Or », « abondance », « luxe », « soie », « superflu ». Pour lui, le « Paradis terrestre » se trouve dans l’abondance de richesse, là où il vie, là où il est.
Il est donc aidé par l’extérieur pour accéder au bonheur.
Mme du Châtelet a aussi un avis différent des trois auteurs, même si,