La comédie est un genre théâtral, fonctionnant sur le registre de l’humour, en opposition avec la tragédie. Le genre est populaire au Moyen-Age, avec la farce, et connaît son apogée au XVIIème siècle. Il s’agit ici de se demander si la comédie a toujours pour vocation de faire rire. Dans un premier temps nous verrons par quels procédés la comédie suscite le rire, puis nous verrons comment elle conduit à une critique de la société. La fonction première de la comédie est de faire rire. Que se soient les personnages, les dialogues ou l’intrigue, tout est mis en œuvre pour divertir le public. On observe quatre types de comiques différents. Tout d’abord le comique de situation : l’intrigue place le personnage dans une situation grotesque, ou encore fait se rencontrer deux protagonistes que ne le devraient pas. Par exemple, dans la pièce de Tardieu Un mot pour un autre, le mari entre chez sa maitresse alors que sa femme s’y trouve. Il y a également le comique de mots, comme dans le premier texte du corpus, Dom Juan, ou le festin de pierre de Molière, ou encore les fourberies de Scapin du même dramaturge, où les personnages prennent un accent. Car le comique de mots est fondé sur des jeux de mots, des plaisanteries, mais aussi un langage déformé voire inventé. Le troisième type de comique est la satire : l’auteur se moque d’un trait de caractère (comme l’avarice dans l’Avare) ou encore d’une profession (les médecins dans le malade imaginaire). Pour finir, le comique de geste ; il provient des didascalies de l’auteur ou encore des indications du metteur en scène qui font faire aux acteurs des mouvements comiques. Un exemple flagrant de ce comique est une scène de Leçon de piano de Dubillard, où un des personnages joue de l’instrument avec ses fesses.
La farce, sorte de comédie courte qui amuse par son caractère souvent grossier, est très populaire au moyen âge, et n’a pour seul but que le divertissement. Pour prendre un exemple, il a la Farce de Maître Pathelin,