Sujet : Le but d’une dernière page d’un roman est-il uniquement de donner un dénouement à l’histoire ?

Le roman, long récit en prose, connaît aujourd’hui un succès considérable. Susceptible de prendre des formes différentes, il est difficile de lui donner une définition exacte. L’auteur, en écrivant ses premières lignes, se penche obligatoirement sur la question du dénouement de son roman. En parlant de dénouement, nous entendons la résolution de l’intrigue, du problème, la partie finale où l'action s'achève, où les problèmes soulevés durant la crise trouvent leur solution. Cela induit donc qu’il y a eut un élément déclencheur, avec toute une suite de péripéties, mettant en scène plusieurs protagonistes.
Nous pouvons ainsi nous demander si le but de la dernière page d’un roman est exclusivement de donner un dénouement à l’histoire.
Le plus souvent, la dernière page du roman a pour objectif de donner un dénouement à l’histoire, mais elle peut aussi avoir d’autres buts, de plus, elle peut être appréciée comme un retour à la réalité.

D’abord, le dénouement est le moment où les conflits se résolvent. Par exemple dans le roman policier Le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, publié en 1907, nous rappelons l’intrigue : la porte de la chambre fermée à clef de l'intérieur, les volets de l'unique fenêtre fermés, eux aussi de l'intérieur, pas de cheminée. Qui a tenté de tuer Mlle Stangerson et, surtout, par où l'assassin a-t-il pu fuir de la chambre jaune ? À la fin, le professeur Rouletabille rassemble les personnages pour leur expliquer ce qu’il s’est passé la fameuse nuit, on apprend donc que tout cela avait commencé antérieurement.
Existe aussi le dénouement où la mort et le malheur l’emportent. Nous pouvons prendre l’exemple des Liaisons dangereuse de Pierre Choderlos de Laclos. On retrouve une logique implacable qui peut évoquer le mécanisme du tragique. Cependant, contrairement à la tragédie grecque, le roman libertin ne convoque pas les