Le cas de la pub automobile dans la presse ecrite algerienne
Parler de la publicité en Algérie, il faut le dire, est une tâche assez complexe pour au moins deux raisons. La première a trait à l'indisponibilité et à l'inexistence d'ouvrages qui relatent l'Histoire de la publicité dans notre pays mais aussi à l'inexistence d'archives1(*) et particulièrement celle de l'époque Ottomane. La seconde est liée au fait que ce sujet est peu traité par les Algériens à cause du système socialiste que le pays a adopté et qui n'avait à aucun moment encouragé la communication publicitaire. Dans ces conditions, parler de publicité serait caduc. Il faut ajouter aussi que la publicité moderne est un phénomène récent en Algérie car ne remontant qu'au début des années 1990 suite à l'effondrement du socialisme et l'adoption de l'économie du marché.
Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que la publicité en Algérie est née, comme dans tous les pays européens, sous forme de graffitis et autres écriteaux que l'on rédigeait sur les devantures ou au dessus des portes ou portails des locaux qui servaient de boutiques. Cela remonterait à l'époque romaine.
Mais la publicité telle que nous la connaissons aujourd'hui, est venue avec le débarquement des colons français d'autant plus que l'administration coloniale les encourageait à s'installer en leur accordant des terres mais également de l'assistance et de l'argent pour le montage de leurs projets. Comme en Europe, la publicité a connu un essor considérable pareil à celui du secteur industriel où la production en série avait inondé les marchés et il a fallu, par le biais de la publicité, inciter les gens à consommer de plus en plus et en particulier lorsque la télévision est entrée en service pour propager à grande échelle la propagande publicitaire.
Il convient de rappeler ici que la publicité coloniale était destinée en grande majorité aux colons français et aux étrangers exerçant dans le pays, autrement dit une certaine couche aisée parmi