Le chant des partisant
Il sera chanté (ou sifflé) par des résistants dans les prisons ou par des condamnés à mort au moment de leur exécution. La musique fut composée en 1941 par Anna Marly, d'origine russe réfugiée à Londres. Les paroles ont été écrites en 1943 par Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon qui venaient tous deux de rejoindre les Forces françaises.
Je vais vous faire écouter une interprétation d’Anna Marly.
Il est composé de 4 strophes et 4 vers donc 4 quatrain
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme.
Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
STROPHE 1
- Dans les vers 1 et 2, la situation désespérée de la France est rappelée. La métaphore « le vol noir des corbeaux » fait allusion aux avions allemands bombardant le pays
- Dans le vers 2, la France est personnifiée (« les cris sourds du pays qu’on enchaîne ») : il est fait ici
Référence aux hommes se révoltant contre l’oppression de l’occupant.
- Le rappel de cette situation est adressé à un « ami », c’est-à-dire à quelqu’un avec qui on peut tout partager, et l’anaphore « Ami, entends-tu » insiste sur le besoin d’être entendu du plus grand nombre.
- Les vers 3 et 4 appellent à la lutte (« c’est l’alarme » : signal pour appeler aux armes).
- La France rurale (« paysans ») et industrielle (« ouvriers ») est appelée pour lutter et vaincre l’ennemi.
- On note que les paroles du « Chant des Partisans » ne citent jamais les Allemands ; tout n’est qu’allusion ou sous-entendus (« ennemi »). Mais dans le contexte de l’époque tout le monde sait de qui on parle.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au