Le Cheval Et La Mort
Cette nouvelle est au discourt direct avec un narrateur interne ( le narrateur étant un bourgeois qui participe a ce dîner )
Vercors:
« Une carrière ambiguë (ambidextre ?). À l'âge où l'on se détermine, le jeune Bruller hésite. Les Lettres ? Victor Hugo ou rien, il a eu le tort de naître le jour du centenaire dudit, ce serait trop de concurrence dans l'immortalité. Les Sciences ? Einstein ou rien, il ne décroche qu'un diplôme d'ingénieur et, de dépit, le jette aux orties. Les arts ? Rembrandt ou rien, il tâte un an de la peinture, trouve qu'il manque de génie et jette ses pinceaux. Daumier ou rien, c'est moins intimidant, il s'aventure bravement dans l'humour noir, se lance avec le succès de ses 21 Recettes pratiques de mort violente, se confirme dans la satire avec La Danse des vivants, longue série d'estampes mi-figue mi-raisin où, devenu philosophe en philosophant, il exprime un pessimisme pas encore à la mode : tout est absurde et rien ne sert à rien.
Si c'est là sa philosophie, on se demande un peu pourquoi il s'évertue à dessiner et mieux encore à publier (mais peut-être est-il le premier à en rire ?). Contradiction à quoi la guerre va mettre un terme ; et le désastre : oubliant du coup pour de bon que rien ne sert à rien, il s'engage avec entrain dans la lutte clandestine ; d'abord un peu Tartarin dans un réseau d'espionnage éphémère, puis plus efficace dans la résistance intellectuelle. Avec un premier récit signé Vercors, Le Silence de la mer (qu'il croit de circonstance et dont la vogue mondiale - et durable – le laissera bien étonné), il fonde les éditions de Minuit ; où, encouragé, il récidive avec La Marche à l'étoile, plus tard, avec Les Armes de la nuit et le voilà écrivain. Croit-il, car ce n'est pas le sentiment des milieux littéraires : d'où sort-il celui-là ? Un