Le chien de baskerville
On aurait sans doute dû voir un indice, quand Beryl Stapleton tente de convaincre le docteur Watson de repartir pour Londres. Déjà, une lettre d'avertissement avait été envoyée à Henry Baskerville. Ne pouvait-on penser que c'est Beryl qui avait envoyé la lettre ? Beryl Stapleton n'aurait pas pu se rendre à Londres sans que son "frère" le sache et si elle était elle, l'autre était l'autre. Jack Stapleton devait être le coupable. Beryl Stapleton semblait savoir beaucoup de choses, mais elle aurait difficilement pu être complice de quelqu'un d'autre que Jack.
Les Barrymore peuvent sembler suspects un certain temps, mais on comprend vite, qu'en fait, ils aident Selden dans sa fuite. Comme chez Agatha Christie, les Barrymore sont des leurres. Ils ont un comportement suspect. Ils ont quelque chose à se reprocher, mais pas la mort de sir Charles. Mme Barrymore est la soeur de Selden et son mari est solidaire avec elle. Leur mobile est noble, jusqu'à un certain point, la solidarité familiale. Ils ne seront pas inquiétés.
La présence de Selden n'est pas dûe au hasard. Elle était quasiment obligatoire. Dans un roman policier, on a besoin de suspects et de victimes. L'intervention de Selden permet d'atteindre deux objectifs. Premièrement, il rend les Barrymore suspects. Deuxièmement, il sert de victime au chien de Stapleton. Dans un roman policier on doit avoir des victimes, autant que ce soient des personnes de basses conditions ou des criminels. La mort de Selden, un criminel particulièrement odieux, n'est pas une grande perte pour l'humanité et elle a l'effet dramatique