Le chômage est souvent vu comme la conséquence d’un déséquilibre économique, ce dernier se caractérise communément par un décalage entre l’offre et la demande. Cependant, il serait plus pertinent de définir la situation du déséquilibre par rapport à la notion d’équilibre. Un déséquilibre économique correspond ainsi à une absence d’équilibre au sens walrasien du terme (l’état ou personne ne souhaite « bouger » pour améliorer sa situation ; état caractérisé par l’égalité entre l’offre et la demande sur tous les marchés, il s’agit d’un équilibre général.)

Les situations d’équilibre général sont estimées « normales » par les classiques. A contrario une situation durable de déséquilibre impliquerait que l’ajustement (prix ou quantités) serait contrarié ou bloqué, ou que les règles de concurrences ne seraient pas respectées.

On peut ainsi se demander dans quelle mesure le chômage est la manifestation d’un déséquilibre économique. Il s’agit en fait de s’interroger sur le déséquilibre économique comme facteur de chômage.

[...] La conséquence est que l’employeur sera contraint de licencier en cas de crise puisque les salaires sont rigides à la baisse. -L’existence d’un dualisme sur le marché du travail : permet de constater que le chômage n’est pas la manifestation d’un déséquilibre économique mais est dû au comportement individuel des agents[12]. La théorie de la dualité du marché du travail selon Piore et Doeringer est une thèse selon laquelle le marché du travail se décompose en deux segments cloisonnés -marché primaire : salaire élevé et une stabilité de l’emploi forte. [...]

[...] L’équilibre sur le marché du travail se fait par la confrontation entre l’offre (travailleurs) et la demande de travail (entreprises) dans un marché en concurrence parfaite. Mais les rigidités peuvent apparaître sur le marché et l’empêcher de s’autoréguler. En effet, un salaire r rigide à la baisse pour des raisons que nous évoquerons en B fera apparaître un chômage volontaire