Le cimetière d'Ur, et la tombe de la dame Pu-abi
Ur, actuellement Tell al-Muqayyar, est l'une des plus anciennes et des plus importantes villes de la Mésopotamie antique, dans l'actuel Irak. Elle était alors située sur une des branches du fleuve Euphrate, et proche du Golfe Persique. Elle apparaît comme une des principales et des plus puissantes cités sumériennes du IIIe millénaire avant J.C., comme l'illustrent les tombes royales et le riche mobilier funéraire qui y fut exhumé. Dans un premier temps, nous nous intéresserons rapidement à la ville d'Ur, pour retracer son évolution, et montré son importance. Ensuite, nous parleront du cimetière d'Ur, et plus particulièrement de la tombe de la dame Pu-abi, qui illustre la puissance de la ville d'Ur.
I- Le site d'Ur
La fondation de la cité remonte à la période d’El-Obeid (4500-4000 avant notre ère). Elle se présente à l’époque comme un village bien organisé, presque exclusivement dédié à l’agriculture et à l’élevage.
Au début du IIIe millénaire (époque protodynastique), la Mésopotamie méridionale, où prédomine la culture sumérienne, est constellée de cités-Etats.
Chaque cité est gouvernée par un souverain et protégée par une divinité. Les dynasties royales se disputent l’hégémonie de la région.
La ville fut la capitale d'un puissant empire, dirigé par les rois de ce que la tradition mésopotamienne a retenu comme la troisième dynastie d'Ur. Ces derniers édifient des monuments remarquables dans le sanctuaire du grand dieu de la ville, le Dieu-Lune, appelé Nanna. Elle reste une ville importante au début du IIe millénaire avant JC, comme l'attestent les nombreuses découvertes de constructions et de tablettes cunéiformes effectuées pour cette période par les équipes archéologiques dirigées par Leonard Woolley, qui explorèrent ses ruines entre 1922 et 1934. Elle demeure une cité assez importante en dépit d'un déclin marqué durant le Ier millénaire avant JC,