Le cinema francais
Le cadre économique
« L’exception culturelle » est une expression d’origine française qui a fait le tour du monde au cours des années 90. Il s’agissait d’exclure de l’application des règles du libre-échange les œuvres porteuses d’identité culturelle, au motif qu’elles ne pouvaient être réductibles au statut de marchandise ordinaire. Cette action avait pour visée de maintenir les systèmes juridiques nationaux d’organisation et de protection du secteur cinématographique et audiovisuel, face à la pression exercée par la mondialisation des marchés et la remise en cause annoncée de la compétence des Etats-Nations au profit de vastes zones régionales de libre-échange.
Le marché cinématographique français est l’un des rares qui échappe à la domination écrasante du cinéma hollywoodien et au raz de marées de la dizaine de blockbusters qu’il distribue chaque année sur tous les écrans de la planète grâce à l’efficacité de son marketing.
Jusqu’au début des années 80, la part de marché du cinéma français se maintient aux alentours de 50%, puis c’est le décrochage, avec un niveau moyen compris entre 30 et 40% et un point bas à 27, % en 1986. Malgré ce déclin relatif, le cinéma français constitue une exception dans le monde par la résistance qu’il oppose à une domination hollywoodienne souvent considérée comme irrésistible, et grâce à un système de régulation qui est devenu une référence pour tous les pays qui aspirent à mettre sur pied une alternative de production et de distribution du cinéma viable économiquement.
Après une année 2000 décevante pour la part de marché (28, 5 %), l’année suivante 2001 démontre que le cinéma français est capable de reconquête sur son propre territoire, en s’appuyant sur une certaine diversité de productions. Il s’adjuge une part de marché de 41,5% qui n’avait pas été atteinte depuis 1986, grâce à des comédies populaires telles que La Vérité si je mens 2 ou Le