Le cirque, l'assommoir
1-Les valeurs du style indirect libre
La progression du texte est chronologique. Zola nous montre au fil du texte, l’évolution de Gervaise, au fur et à mesure des verres qu’elle boit. Nous suivons les différentes phases de l’ivresse.
A- La rêverie de Gervaise
Dans un premier temps, Gervaise cherche à s’auto persuader, à se justifier. Elle cherche des arguments, bons ou mauvais, pour rester à L’Assommoir :
- Elle ne trouve plus le cirque aussi plaisant qu’avant « Ils iraient au cirque une autre fois ; ce n’était pas si drôle, des faiseurs de tours qui galopaient sur des chevaux »
- Elle aussi a envie de profiter de l’argent dépensé dans l’alcool « Ça lui semblait une consolation d’être de moitié dans le nettoyage de la monnaie. »
-Elle trouve le bistrot confortable « Il ne pleuvait pas chez le père Colombe », « Elle mijotait dans une bonne chaleur, son corsage collé à son dos, envahie d’un bien-être qui lui engourdissait les membres. »
Durant les dix premières lignes, Gervaise revendique cette consommation méritée à travers des raisons qui ne sont pas toutes convaincantes.
Dans la seconde partie du texte, Gervaise s’abandonne complètement à l’alcool. Ce qui devait être au début un simple plaisir, se transforme rapidement en ivresse jusqu’à contrôlé son corps. « Envahie d’un bien-être qui lui engourdissait les membres ». Au début, Gervaise nous fait part de ses pensées alors qu’après, le texte nous décrit simplement les sensations et les attitudes du personnage. À cause de l’alcool ingéré, Gervaise ne pense plus.
B- Deux points de vue successifs
Le texte peut se découper en deux parties :
-En premier lieu, la focalisation est interne, la scène est vue et ressentie seulement du point de vue de Gervaise. De la ligne 1 à 10, nous sommes dans les pensées du personnage dont le