Le citoyen grec
Le terme de citoyenneté est né dans le cadre de la Cité car pour les grecs, on est citoyen d’une Cité avant d’être grec. La Cité constitue un cadre géographique précis dont la superficie est limitée à la ville et ses faubourgs. Ce cadre va correspondre à une organisation politique, la Cité-Etat. Chaque Cité à son peuple, son organisation politique, et est donc indépendante par rapport aux autres. Le regroupement en Cité – polis en grec - distingue l’homme civilisé du barbare
L’Age classique (VIème siècle av JC – IVème siècle av JC) marque l’apparition des Cités-Etats et donc du principe de citoyenneté. Leur déclin commence à la fin du IVème siècle avant notre ère, lorsque ces Cités vont être englobées par la monarchie macédonienne ; c’est la période hellénistique.
Nous étudierons la conception du citoyen grec au cours de cette période.
Dans la Grèce antique, la citoyenneté était régie par des règles très strictes et on parlait alors de citoyenneté fermée (I). La citoyenneté était donc difficile à obtenir et des droits et des devoirs en découlaient (II).
I/ La citoyenneté grecque, une citoyenneté fermée
La citoyenneté était basée sur le principe du droit du sang (A), ce qui rendait son accès quasiment impossible aux étrangers (B).
A. L’avarice des grecs en matière de citoyenneté
Vivre sur le territoire de la Cité ne facilitait en rien l’accès à la citoyenneté car le principe du droit du sol n’était pas un critère d’obtention de la citoyenneté.
Aristote nous donne une définition du citoyen grec : « on définit dans l’usage le citoyen, comme celui qui est né de deux parents citoyens et non d’un seul ».
C’est donc le droit du sang qui s’applique. Cependant, être né de deux parents citoyens ne suffit pas, il faut être né dans un mariage légitime et avoir des grands-parents eux mêmes citoyens.
Un autre critère vient s’ajouter, c’est celui de la participation au gouvernement. Est citoyen, celui qui participe au gouvernement de la