Le coeur humain etla psychologie humaine
Introduction
(Amorce) Envie de tous d’accéder au « cœur » d’autrui, mais souvent une impossibilité, qui crée des malentendus, des souffrances, des jalousies,… Les gens qui nous entourent nous donnent, certes, accès à eux par leur aspect physique, leur comportement, leur attitude, mais on ne sait jamais ce qu’ils ressentent ou pensent dans le fond. « Le but suprême du romancier est de nous rendre sensible l’âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans sa grandeur comme dans sa misère, dans ses victoires et dans ses défaites. » (Georges Duhamel, extrait de l’Essai sur le roman). (Problématique et annonce du plan) En effet, le roman nous fait le plus souvent, à travers ses personnages, connaître le « cœur » humain. De quelles ressources dispose le romancier pour nous éclairer sur l’homme ? Le roman est-il un moyen privilégié dans ce domaine par rapport aux autres genres littéraires ? N’y a-t-il pas des limites à cela ? Les personnages de roman permettent-ils toujours de connaître la nature humaine dans toute sa complexité ?
I. Le personnage de roman permet-il l’accès à la connaissance du cœur humain ?
1. Définition de « la connaissance du cœur humain » en littérature
• « cœur » : métonymie, image pour : les émotions, les sentiments et passions, les formes de pensées et mentalités, les désirs et volontés. → tout ce qui n’est pas accessible de l’extérieur, tout le non-dit, tout ce que l’on cache ou ce dont on n’a pas conscience. • « humain » : de personnes avec lesquelles on peut plus ou moins se mettre en comparaison ; il ne s’agit pas d’un cœur humain, mais du cœur humain. Des personnages qui nous ressemblent, car « le génie du roman nous fait vivre le possible » (Albert Thibaudet) → souci de vraisemblance. • « connaissance » Il ne s’agit pas d’une connaissance psychologique scientifique, mais de l’expression littéraire de sentiments humains d’une manière qui donne l’impression de les comprendre.