Le compagnon
J’ai été reçu compagnon, mon initiation ne s’arrête pas là, je dois encore et toujours m’élever. A ce jour Deuxième grade de la franc-maçonnerie, le compagnon se situe entre l’apprenti et le maître. Le compagnon, à l’origine, était celui qui sait faire mais qui tend à la maîtrise. Il cherche le plus, le savoir particulier, la formation complète, il tend à l’amélioration.
Le compagnon doit continuer à polir sa pierre cubique. Il ne se contente plus de la dégrossir avec son maillet et son ciseau. Il possède d’autres outils pour lui permettre d’accomplir un travail plus minutieux, plus précis. Ce grade de compagnon se nourrit d’une grande quantité de sens, de symboles et d’outils nouveaux, de spéculations métaphysiques spirituelles et morales. Doté de tous ces éléments c’est comme une mise en marche, en action, qui s’opère en moi, qui m’invite à progresser sur moi-même et sur le monde. Là où l’apprenti se demandait s’il pouvait se considérer franc-maçon, le compagnon se montre plus confiant. Il est maçon connaissant sa tâche même s’il ne sait pas encore travailler indépendamment. Il entame son voyage.
L’initiation enseigne à penser, à travailler à l’élaboration de la vérité, de la vertu, du meilleur.
Elle n’est jamais révélée, elle se doit d’être découverte : découverte par une construction solide de sa pensée par les matériaux proposés. Cette initiation passe par un itinéraire, un rituel qui exprime sous forme de symbole les clefs d’une connaissance à découvrir. La pierre brute que je me dois de polir pour en faire une pierre cubique est ma quête. Tout ce que j’ai appris comme apprenti (le respect du rite, la compréhension des symboles, l’abandon des signes extérieurs, l’écoute en silence, l’assiduité, la fraternité) je