Le constituant de 1958 a-t-il consacré la théorie de la souveraineté nationale ou de la souveraineté populaire ?
« Il y a deux vérités qu'il ne faut jamais séparer en ce monde : la première est que la souveraineté réside dans le peuple, la seconde est que le peuple ne doit jamais l'exercer », Rivarol.
La souveraineté est le caractère suprême du pouvoir étatique.
Au cours du XXVIIème siècle les philosophes se posent la question de l’origine et du contrôle du pouvoir. A partir de cette problématique se dégagent principalement deux théories, appelées théories rationnelles de la souveraineté. Le fondement de ces théories est que l’origine de la souveraineté ne serait plus divine, mais terrestre. Par conséquent le souverain n’est plus Dieu, mais il est le peuple, pour ceux qui embrassent la théorie rationnelle de la souveraineté populaire, ou alors il est la nation, pour ceux qui soutiennent la théorie rationnelle de la souveraineté nationale.
Le peuple, en tant que titulaire de la souveraineté, se place au dessus de tout ; il est l’essence même de l’état. Donc toute la population peut participer et s’engager au près de la vie politique. L’électorat est donc un droit.
La nation, elle qui est l’ensemble d’une collectivité humaine, si on la reconnait souveraine, nécessairement elle sera accompagné d’un gouvernement représentatif. Ce dernier enchainera la formation de classes sociales ; au sommet on situe les élus. Donc l’électorat est une fonction qui n’est pas accessible à la totalité de la population.
Or la souveraineté est un des éléments constitutifs de l’état. On la retrouve, alors, dans tous les états du monde. Et l’évolution d’un état est donc accompagnée de l’évolution de la souveraineté.
En ce qui concerne la France le préambule de 1946 du texte constitutionnelle actuel proclame l’adhérence du peuple français à la souveraineté nationale. Cependant l’article 3 du titre premier (de la Constitution) professe l’électorat de droit sous